Avec l’association, nous allons commencer en février à proposer un accompagnement et un suivi à distance par rapport aux comportements addictifs.
Ayant obtenu la certification patient expert addiction l’an dernier (validé par l’AP-HP) et étant venu à bout de certaines addictions, le parcours dans la RDR du fondateur de l’association a été reconnu, et il est jugé apte à accompagner des pairs dans leurs propres problématiques addictives. Ça ne remplace pas un suivi médicalisé avec un addictologue ou un CSAPA, mais c’est complémentaire.
Il est parfois compliqué pour certain-e-s usager-e-s de se rapprocher des structures classiques de soin, de plus, certaines personnes ne se sentent pas particulièrement à l’aise avec des intervenants institutionnels. Pour elles, être suivi de façon personnalisée par quelqu’un de neutre mais bienveillant, expérimenté, patient et discret peut sans doute faire la différence. L’entraide par les pairs est une alternative qui a fait ses preuves depuis des années, avec les groupes d’auto-support par exemple.
Nous réfléchissons encore aux modalités exactes, mais en gros ça serait de pouvoir faire appel à l’intervenant entre des RDV par exemple, si jamais tu sens que tu as besoin de partager, des doutes, des difficultés avec un sevrage, etc. Une aide régulière (voir quotidienne) qui peut permettre de “ne pas craquer”. Pouvoir contacter un pair en cas de coup de dur, si on se sent « fragile », sans être jugé peut faire la différence dans toute démarche d’arrêt, quelle que soit la substance.
Ça peut être par écrit, mail, SMS, voir vocal ou visio. Pour débuter on demandera une participation libre (mais il faut que ça reste « honnête » quand même) puis en fonction de comment ça évoluera, on adaptera…
N’hésitez donc pas à nous contacter par mail ou en MP pour toute demande ou questions à ce sujet.
Enfin, à l’heure où il est très difficile pour les usagers / anciens usagers de drogue d’être accepté comme pro dans des structures institutionnelles (parce que les « sachants » ont notamment du mal à reconnaître leurs savoirs expérientiels et que le soigné doit rester à sa place), c’est un moyen d’œuvrer à notre reconnaissance et à notre place dans ce paysage. Soutenir une asso à taille humaine et totalement bénévole depuis 10 ans, c’est aussi un acte politique et militant !
Ce manque de soutien nous a poussé à plus de créativité et donné une plus grande liberté, de pouvoir proposer des initiatives nouvelles sans attendre une validation basée sur des données, des chiffres et une évaluation (exemple : l’analyse à distance 10 ans en avance). Mais la contrepartie est une précarité de l’asso et ses acteurs.
Parce que l’auto-support c’est aussi ça, se soutenir mutuellement, parce qu’on connaît les problématiques de nos pairs et qu’on sait bien souvent avant les politiques publiques ce qui est bon pour nous…